
J’avais lu ce livre (en français, ceci dit, sous le titre Seigneur de Lumière ) il y a au moins vingt-cinq ans (bordel) et j’en gardais un bon souvenir et des images fortes. J’ai bien fait d’y retourner : j’avais oublié à quel point Zelazny est brillant et original et à quel point celui-ci en particulier est un de ses tout meilleurs. Voire son œuvre majeure. Lord of Light, c’est de la science-fiction habillée en fantasy. Si ce n’est que la base de sa fantasy, ici, c’est la mythologie hindoue (oui, le fait que je sois fan du Mahabharata explique en partie mon enthousiasme mais même sans ce bagage c’est drôlement très bien (et sans aucune référence, je suis sur que ça marche aussi avec un effet de fantasy riche et étrange)). Donc, un monde avec un panthéon hindou, et des dieux avec de vrais pouvoirs. Sauf que ce sont des humains avec de la technologie, et que c’est une autre planète, qu’ielles ont colonisé. Et puis il y a Sam, le personnage principal, qui est le bouddha, ou pas, et qui veut leur chute. Personnage dont la complexité et l’humour font une bonne partie de l’intérêt du roman. Une partie seulement parce que c’est aussi un vrai scénario politique, une réflexion sur la religion, de la vraie science-fiction, de l’amour, de la décadence et plein d’autres choses, dont une imagerie puissante et colorée. Lord of Light est un roman remarquable à tous points de vue, avec un fond que j’adore et une forme maîtrisée et prenante. Un classique qui ne fait pas son âge et que je ne peux que vous recommander.
Il faudra que je le relise. Je l’ai toujours dans ma bibliothèque, j’ai dû le lire il y a 35 ans au bas mot (et j’en garde un bon souvenir, quoique bien vague).