Pourquoi méprise-t-on si facilement les livres et les films qui ont des fins heureuses ? Et en particulier les comédies romantiques ? Qu’est-ce que ça dit de notre culture et quel est le message que ça envoie ? C’est à ces questions que s’attaque Coline Pierré dans ce tout petit livre très agréable à lire (une fois de plus bravo aux micro-éditions Monstrograph (compliment tout à fait à sa place puisque Coline Pierré en est co-fondatrice avec Martin Page)). Elle part de son expérience et de ses intentions en littérature jeunesse pour revendiquer l’intérêt et même l’importance des fins heureuses. Ce à quoi elle donne un éclairage tout à fait politique et convaincant quant à la manière dont on regarde le monde, la place qu’on y a et surtout la capacité à s’y affirmer et le changer sans subir une fin malheureuse et punitive. Ce que j’ai trouvé très réjouissant et très motivant. Elle renforce ensuite son argumentaire d’un regard féministe sur le rejet de ces formes culturelles et conclut sur un beau plaidoyer pour des histoires (et des personnages) ambitieuses et aux fins heureuses. Un petit livre que j’ai vraiment beaucoup aimé et qui donne franchement envie d’écrire.