J’aime beaucoup la série the Laundry, du même auteur, qui mêle menace cthulhienne et services secrets anglais. Série qui (spoiler !) se termine sur gros échec puisque l’Angleterre finit avec Nyarlathotep comme Premier Ministre (The New Management) et la magie en développement exponentiel. Ce roman est le premier d’une nouvelle série dans ce contexte : the New Management. On retrouve le même univers, bien que fortement impacté, et de nouveaux personnages et enjeux. Charles Stross ne déçoit pas : les personnages sont variés, hauts en couleur, drôles et avec de la profondeur. Et de la même manière, le scénario est élaboré : un braquage/enquête mystique dans lequel tout le monde court après l’authentique Nécronomicon, avec un arrière-plan de cultes obscènes, de management sadique, super-pouvoirs, héritages familiaux et voyages dans le temps. Oui, c’est n’importe quoi et c’est fait pour s’amuser mais c’est assemblé avec attention et efficacité. Il y a le potentiel pour faire une série du niveau de la précédente même si je n’ai pas encore d’attachement aux personnages et si je me demande si le trop de surnaturel débridé ne va pas finir par tout noyer. Dans celui-ci, je me suis bien amusé et j’ai trouvé que Charles Stross était encore meilleur que dans mon souvenir pour distiller de l’humour par petites touches et à coup de formules brillantes.
Chroniques (SEb) 
Ben, moi, je n’ai pas aimé. J’ai trouvé que l’humour s’était perdu au fil de la série, qu’elle devenait de plus en plus sombre. Bien sûr, c’est raccord avec les événements, mais j’aimais mieux quand c’était plus léger.
Je l’ai lu il y a un moment déjà, donc c’est un peu flou, mais en tout cas, je sais que c’est là que je m’arrête avec Stross (j’avais aussi trouvé que la série des princes marchands évoluait vers quelque chose de trop sombre à mon goût).
Et je crois que, de manière générale, je me lasse des auteurs « comiques-sérieux » qui deviennent plus sérieux avec le temps. J’ai abandonné Pratchett il y a des années, après avoir été très fan.