Si je devais résumer rapidement ce plutôt gros bouquin : « Synthèse (et propositions) du féminisme pour hommes intellos et socio-démocrates : Et ça fait honnêtement le job. Bien même. Honnêtement, j’y ai trouvé plein de choses intéressantes et j’ai pris plein de notes. Parce que c’est synthétique et que ça balaie large, notamment géographiquement c’est très intéressant d’avoir un éclairage à l’échelle mondiale. En particulier sur les grilles de lecture des masculinités et les manières de les recomposer, j’ai bien aimé (mais il faut sans doute que je lise Raewyn Connell pour aller directement à la source). Maintenant, comme c’est une synthèse, il y a forcément des choses un peu trop rapides et simplifiées (notamment, comme trop souvent, un passage sur la biologie que je ne trouve pas du tout satisfaisant (franchement, faut arrêter d’essayer de faire ça si c’est pas pour le faire bien)), mais c’est le jeu. Au-delà de ce boulot bien fait, il y a la position et les propositions de l’auteur. Qui n’est pas la mienne, sans que je sois en opposition franche. Disons que d’une part le côté intello ne me fait pas vibrer et que surtout, d’autre part, le positionnement réformiste social-démocrate… bof. Surtout quand sous couvert de neutralité objective, il disqualifie une approche matérialiste marxiste. Après, ça ne l’empêche pas de faire des propositions intelligentes et qui donnent à réfléchir. Si ce n’est donc pas l’approche dans laquelle je me retrouve le plus, ça donne réellement à penser sur les questions de stratégie (notamment en ce qui me concerne sur la place de l’Etat et de la législation (ouais, je sais, c’est tellement surprenant de ma part )) et de compromis, et ça fait bien le boulot en termes de synthèse/panorama (en 500 pages, oui, c’est une grosse synthèse, plutôt pour intellos comme je disais au début).