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Martin Page s’attaque à un tabou, d’autant plus pour un homme : remettre en cause l’importance et la nécessité de la pénétration dans les relations sexuelles. En tout cas la questionner frontalement et ouvrir cette conversation. D’une, ça fait du bien d’en entendre parler aussi ouvertement et sincèrement. De deux, ça pose effectivement plein de questions, aussi bien introspectives que politiques. Parce qu’on est là exactement dans : le personnel est politique. Et je trouve Page particulièrement fin et abordable dans sa manière de questionner le vécu personnel et le plaisir tout en les mettant en lien avec les enjeux politiques d’égalité et de domination sous-jacents. C’est vraiment un chouette texte, pas dogmatique, facile d’accès, bien dosé en humour et franchement bien écrit. Une belle manière d’inviter à penser cette question et à en discuter. Ce qui constitue le premier tiers de ce petit bouquin. Le second est une explication des origines de ce texte, et aussi des motivations à le publier directement dans la petite maison d’édition montée avec son épouse. Maison d’édition qui fonctionne bien en termes de qualité, puisque le livre est très joli, livré avec des autocollants et que j’ai même été livré dans une enveloppe dorée du meilleur goût. La dernière partie compile de nombreux témoignages très courts recueillis par l’auteur sur cette question de la (non) pénétration. Ils sont très variés à tous points de vue et souvent très touchants et éclairants. Je trouve que cette multitude de voix complète vraiment bien le texte de Page, et donne une richesse et une complexité à ce début de débat très bienvenue. C’est une lecture que je vous conseille, et qui peut servir de point de départ de discussion/sensibilisation/formation. Et ça se commande donc directement là :

https://www.monstrograph.com/product/au-dela-de-la-penetration-martin-page/