
The psychology of Time Travel est un roman étonnant, dont le titre dit finalement l’essentiel. Le principal élément de scénario est l’invention, dans les années 60, par quatre jeunes chercheuses, du voyage dans le temps ce qui donne ensuite lieu à la mise en place d’une entité/corporation maitrisant exclusivement la technologie en question. Entité qui forme et abrite donc une communauté très spécifique de voyageuses (et de voyageurs) temporelles à la culture et aux valeurs très particulières et pas complètement saines ce qui nous rapproche du cœur du roman : l’impact psychologique du voyage dans le temps de manière régulière. De fait, ce n’est pas de développements technologiques, de paradoxes ou de quoi que ce soit de classiquement traité en Sf qu’on va ici se préoccuper, mais bien de ce que ça provoque individuellement et collectivement. De ce que ça modifie dans le rapport à la mort en particulier, et aux autres en général, les deux se combinant dans une sous-culture élitiste malsaine. De fait, vous vous doutez bien que les personnages sont travaillées assez finement, ce qui permet à l’ensemble de très bien fonctionner. L’ensemble du récit est, sans surprise, raconté de manière non-linéaire sur plusieurs périodes, et avec plusieurs actrices principales, le tout sur une trame d’enquête policière avec une bonne intrigue et un vrai suspense. Et un fond toujours très lié à la psychologie des personnages. Vous aurez noté que les personnages sont quasi exclusivement féminins, et que ce sont des scientifiques et globalement des personnages complexes et étonnantes, ce qui est fort agréable aussi. Notez également que c’est le premier roman de l’autrice, ce qui en fait une belle réussite, pour peu que le parti pris vous aille et que vous ne soyez pas frustré-e-s par le fait que les questions classiques de Sf liées au voyage dans le temps soit laissés largement en arrière-plan. Personnellement, j’ai justement trouvé ça rafraîchissant et bienvenu.
Et en bonus : les dioramas de l’autrice illustrant certaines scènes :
http://headofzeus.com/article/kate-mascarenhas-brings-psychology-time-travel-life
Je viens de le finir et j’ai adoré. J’ai trouvé vraiment fin et original. Très prenant aussi, parce que l’aspect polar marche bien comme fil rouge.
Dans l’enthousiasme de cette lecture, j’ai lu The Thief on the Winged Horse et j’en ressors beaucoup moins enthousiaste. C’est sans doute dû au contexte, qui me parle beaucoup moins, je n’arrive pas à me relier aux poupées, et l’aspect fantastique ne me semble pas amener grand-chose. J’ai été quand même pris par l’intrigue, bien qu’au final j’ai trouvé décevant ce que j’ai perçu comme une absence de retournement. Donc, une lecture assez légère et sympa, mais qui ne m’a pas emballé.