Titre provoc ? Oui… mais en fait non. L’idée est bien de montrer, sociologie à l’appui, à quel point il est difficile d’être réellement un poère féministe. C’est-à-dire, au-delà des déclarations de bonnes intentions et des éléments les plus facilement visibles, de réellement bosser pour l’égalité. A titre individuel déjà, dans le contexte familial, mais aussi à l’échelle politique et collective. Un certain nombre d’éléments sont déjà raisonnablement diffusés, par exemple dans la BD Le nouveaux pères, dont je vous avais parlé plus tôt dans l’année, mais ici ça va plus loin et plus précis. J’ai vraiment apprécié, justement, cette approche plus approfondie et surtout fondée sur un travail de recherche un peu solide. Non seulement ça vient questionner et gratter aux endroits où il le faut, enfin : si on a réellement l’ambition de l’égalité, et la perspective de réellement s’emmerder la vie tant que ce n’est pas le vas. Mais ça vient aussi consolider les réflexions sur les stratégies collectives et les messages qu’il est utile et important de diffuser et de partager sur ces questions là. Au final, mission impossible non, bien sûr, mais suffisamment difficile pour éviter de se raconter qu’on y est déjà et que c’est juste un effort de volonté et d’adaptations de bon sens. C’est bien plus, c’est bien normal que ce soit bien plus et c’est une bonne chose de le montrer et d’insister sur le fait de ne pas lâcher l’affaire, et de ne pas non plus se lancer de lauriers pour un boulot qui n’est clairement pas terminé, que se soit à titre individuel ou collectif.