Quand un poête féministe se ramasse des tombereaux d’insultes et de remarques déguelasses, elle n’a pas de raison d’être surprise malheureusuement. Et elle peut, parfois, en faire directement quelque chose. Comme ici : de la poésie. De la poésie revendicatrice, à scander, à crier, à renvoyer dans la gueule. Cinq variations, sur un même principe et thème. Ce sont des formes très rythmées et basées sur la répétition et la revendication. Ce qui fonctionne pour moi tout à fait bien, mais il vaut sans doute mieux ne pas les lire d’affilée pour éviter une fatigue de forme. Je me suis laissé entraîner avec plaisir, j’ai apprécié l’humour et j’ai trouvé très intéressant de découvrir les références, luttes et stéréotypes spécifiques des femmes indigènes d’Amérique Latine.