
Ouais, je vais vous parler de BG3 sans l’avoir terminé. Parce que c’est pas sur que je le finisse. Et ce n’est pas pour autant parce que ce n’est pas un bon jeu. C’est un très très bon jeu. C’est même le jeu idéal et parfaitement réalisé dans sa catégorie. Tellement que c’en est, pour mes pratiques de jeu aujourd’hui, trop. Il fut un temps où j’aurais passé des journées entières sur un jeu de ce type, et où je l’aurais recommencé plusieurs fois. Là, ça fait presque deux mois que je suis arrêté aux deux tiers, sans particulièrement d’élan pour finir. Outre mes raisons à moi, je crois quand même qu’il y a du trop, en général. C’est un jeu généreux, où tout est fait pour faire plaisir, mais où tout est multiplié, en options, en variations, en décors, et intrigues. Tout est vraiment très bien. Mais ce tout rend difficile de suivre un fil narratif, de ressentir une tension. On peut s’immerger dans les histoires des personnages, qui sont riches et vraiment bien écrites, mais elles sont interrompues par mille autre préoccupations, combats, etc. Et pour moi, ça amène à perdre le fil, narratif souvent, émotionnel très souvent. C’est bien le seul inconvénient, cette profusion. Pour le reste, vraiment, c’est parfait et ça mérite tous les éloges, à tous points de vue. C’est beau, le système mécanique est nickel et plein de possibilités, c’est profond, c’est varié. Très très bien. Mais pour celles et ceux qui ont encore l’envie de jeu-monde dans lesquels on se perd longtemps avec une direction générale tranquille. Je pense que je suis trop vieux, et que j’ai maintenant le goût de jeux plus sobres et plus compacts.