
Je me gardais ce dernier tome de la série des voyageurs de côté, parce que je suis un peu triste quand je n’ai pas de becky chambers en attente. Parce que backy chambers, c’est toujours autant un roman qu’une thérapie. Ce à quoi ce quatrième tome ne déroge pas. On peut même dire qu’il clôt en beauté ce cycle. C’est doux, c’est touchant et c’est très malin. Et il se passe particulièrement rien, ou presque. Enfin, c’est vrai en termes d’action, mais complètement faux en termes de relations. Des personnages (aliens, tous-tes) se retrouvent bloqué-es, très temporairement, dans un même endroit roudoudou. Et voilà. Ielles se rencontrent, se trouvent, des points communs, se confient progressivement, entrent en conflit, et se lient. Et voilà. Et c’est donc doux, et touchant, et malin. La dimension de science-fiction permet à la fois plein de surprises et d’idées réjouissantes sur du autre et du bizarre, et de construire des personnages et des situations décalées et aux caractéristiques très marquées, ce qui permet de faire fonctionner les registres narratifs et relationnels à plein. C’est coloré, c’est baroque, et ça permet de questionner nombre de représentations et d’évidences, ça fait un beau miroir. Ce qui permet de conclure la série avec brio, en y mettant un point final parfaitement adapté. Et de conclure que, oui, il faut lire cette série, en entier, en prenant le temps de la savourer, et ce d’autant plus que ce quatrième tome sort en poche en français là maintenant très tout bientôt.
Oh oui, ce dernier tome est tellement bien, j’ai adoré, de bout en bout. Et, ayant lu tout le reste, je suis totalement orphelin de Becky Chambers! Mais j’abonde dans ton sens, c’est chaleureux et malin, et c’est un magnifique miroir de la diversité de notre humanité.