
L’ile des Mookies, avant tout, c’est un travail d’illustration. Vraiment, ça fait l’essentiel du jeu. Les petits monstres qu’on va essayer de collectionner sont adorablement mignons. Vraiment, c’est attirant en amont, mais c’est aussi assez réussi pour y prendre plaisir encore et encore en jouant. Si ça vous fait penser à Pokémon, vous avez raison, mais c’est de mon point de vue bien plus joli. En plus des illustrations, ceci étant, il y a un jeu. Un jeu très simple, pour deux. Une pioche, et chacun-e son tour on prend la carte du dessus, on choisit recto ou verso et on l’empile sur son tas. En fin de partie, pour chaque famille (il, y en a cinq, correspondant à des éléments, de manière pas vraiment originale) dans laquelle on est majoritaire, on gagne des points. Comme ça se joue à deux, c’est à la fois de la mémoire et du bluff/compétition. Et ça peut bien se jouer de manière réfléchie et agressive (notamment grace à l’araignée mignonne qui permet de faire perdre des points). Mais ça peut aussi très très bien se jouer très paisiblement en suivant son instinct ou juste son envie de petits monstres mignons. Ce qui en fait un jeu très plaisant pour jouer tranquillou avec un-e enfant sans chercher bien plus que des collections de monstres mignons. Une astuce particulièrement maline permet de terminer très joliment les parties : un poster des Mookies, avec un espace pour donner un nom à chacun. Et, oui, c’est très apprécié et rigolo de trouver des noms et d’avoir le privilège de les écrire. Le poster n’a pas un nombre infini de places, mais ça occupe déjà un bon nombre de parties. Franchement, c’est une très bonne surprise, et il nous fait de l’usage en ce moment.