
Allez, de la sociologie de vacances, sous-titrée, donc : l’extraconjugalité durable à l’épreuve du genre. Le thème est donc : les relations extraconjugales qui se maintiennent sur la longueur, en années hein, largement, et qui sont la plupart illégitimes et secrètes, mais pas uniquement non plus. Il s’agit d’un second ouvrage, d’une chercheuse donc c’est le sujet de travail. Ce second tome est lisible sans avoir lu le premier, mais ça demande un poil d’attention pour bien saisir les éléments rapidement résumés du premier volume. Globalement, le premier montrait des modalités récurrentes, et en particulier le fait que ces relations extraconjugales ne sont pas du pensées en vécues de manière symétrique entre hommes et femmes, quand bien même leurs situations matérielles seraient équivalentes (ce qui n’est de toutes façons pas le cas; à de rares exceptions près). Ce qui est logique, mais il est vraiment intéressant de voir comment et pourquoi. Et c’est cet aspect qui est approfondi ici, ce qui m’a bien bien intéressé. En particulier, pour résumer rapidement : les relations extraconjugales sortent des cadres normés et contrôlés socialement, donc il s’y joue de manière bien plus libre et directe les relations de domination hétérosexuelles, en défaveur des femmes donc. Qui se font globalement maltraiter par différents biais, en espérant encore et encore arriver un jour à une situation qui leur soit favorable, ou juste saine. Un fond intéressant, donc, et une forme agréable, parce que ce sont des résumés et des extraits des entretiens, donc des récits incarnés variés et souvent inattendus, voire amusants. Bref, de la bonne sociologie agréable et instructive.