
Une fiction historique, tendance enquête, en français, dans le cadre des débuts de l’Empire Byzantin, je ne pouvais pas rater ça. D’autant que c’est un roman qui a une bonne réputation. Pour ce qui est de plonger dans ce contexte historique que j’aime beaucoup, c’est pleinement réussi. On croise Constantin, qui n’est pas sympa, son entourage, ses grands travaux et ses grandes ambitions. On savoure les lieux, et surtout la vie quotidienne, qui a été travaillée en détail et qui permet de s’immerger, en termes de lieux, de bouffe, de coutumes. Et on est avec plaisir à l’articulation entre la civilisation romaine et païenne de l’antiquité et l’ascension du christianisme comme religion impériale qui fondera les époques suivantes. Cette bascule religieuse est de fait au cœur de l’intrigue. Intrigue policière, formellement, qui se mène principalement dans un huis-clos et des échanges. C’est une formule qui a bien marché pour moi, même si j’ai un peu regretté une fin que j’ai trouvée un peu rapide et pas entièrement satisfaisante en termes de résolution des tensions (même si il y a un final choc et efficace, juste je suis pas hyper fan). Le fait que les personnages soient variés et hauts en couleur permet que ça fonctionne bien tout en mettant en lumière pas mal d’aspects de la civilisation de l’époque. C’est un roman réussi, mais je pense qu’il fonctionne surtout pour la plongée historique dans une période passionnante et peu exploitée, pour moi en tout cas.