Gorge, c’est Elodie Petit précédemment, dont j’avais bien aimé le travail, notamment en collaboration avec Margerin Le Louvier. Ici, elle propose un long poème-récit, empreint de questionnements identitaires, politiques et queer. A priori, je suis client, et son écriture m’avait jusque là convaincu. Ici, honnêtement, moins. D’une part, la forme pousse vraiment loin le jeu expérimental, en particulier sur les polices de caractères, avec beaucoup de changements de typo et beaucoup de dingbats partout. J’ai trouvé ça fatiguant, à lire, et je n’ai pas beaucoup vu l’intérêt. D’autre part, le fond du récit et des questionnements m’a assez peu touché. Parce que je l’ai trouvé un peu répétitif et insistant sur la perte de repères et le côté punk désespéré. Alors que en général, ça me va. Mais là, moyen. Il y a quelques passages que j’ai bien aimé, quelques fulgurances, mais sur l’ensemble, je n’ai pas vraiment réussi à entrer dedans.