La suite de Murderbot/AssaSynth, donc (dont il me reste à découvrir la série filmée, je suis à la bourre sur les visionnages ;). On retrouve le même ton et le même humour, même si, justement, ça évolue un peu. Parce que le personnage évolue et murit progressivement, ce qui est très agréable. Il est confronté à des questions nouvelles, en particulier de la manière dont il pourrait, ou pas, s’intégrer progressivement dans la société qui l’accueille. Et ses préjugés sont au moins aussi forts que ceux des humains, ce qui est malin et efficace. Il se trouve en effet mobilisé pour aider les autorités locales à résoudre une enquête. Qui s’avère élaborée et pas sans lien avec son passé. Et pas dénuée non plus d’une dimension politique et morale. C’est comme toujours un bon scénario malin et complexe, dont la résolution occupe au moins autant que le plaisir du ton et des personnages. Tout ça dans un format court. Franchement, une série qui continue sur une très bonne lignée.

Le tome suivant, Effondrement système, repart un coup dans le passé, à la suite du tome 5 et pas du 6. Ce qui est légèrement déstabilisant, et pas tellement explicite dans le démarrage. Une fois ce petit obstacle traversé, on retrouve le rythme, et la thématique du cinquième tome, dans une logique de roman et pas de nouvelle. Ce qui donne du temps pour traiter de vraies évolutions psychologiques profondes, et c’est traité de manière très fine et maline. Murderbot grandit et se confronte à son humanité, avec mauvaise volonté, mais bien accompagné. Il y a de l’aventure autour, et elle est chouette, mais c’est vraiment le personnage et son parcours qui font mon attachement à cette série que j’espère voir continuer vite et beaucoup.