Je sais. Je sais que ce titre a une histoire, et qu’il s’agit d’une adaptation de jeu vidéo… mais n’empêche, ce titre… ça ne rime à rien. Bref, passons. Dorf Romantik est un jeu de construction de paysage. On juxtapose des rivières, des champs, des villages, des forêts et des trains pour composer un très joli petit paysage bucolique et accueillant. Et, bien sur, on compte ensuite des points, selon la taille des différents éléments et la manière dont on a su répondre aux demandes des habitants (ce qui inclut des sangliers, des rapaces et autres animaux qui ont eux aussi leurs exigences, ce que je trouve aussi juste que mignon). Cette construction se fait de manière coopérative, ce qui donne une ambiance de jeu vraiment détendue et gentille, dans laquelle on s’invente des histoires sur ce qu’on construit. La grande qualité des illustrations et de leurs nombreux détails aident vraiment à cette dimension qui est loin d’être négligeable en termes de plaisir. Au-delà de cette base, ce qui fait le sel de Dorf Romantik, c’est qu’il s’agit d’un jeu legacy. En des termes plus clairs : chaque partie permet, selon le résultat, de débloquer des éléments nouveaux et secrets du jeu. Des nouveaux objectifs, défis, éléments de paysage et règles. Le jeu s’enrichit et se raffine de manière très satisfaisante. Cette évolution et cette découverte est un moteur important d’envie de rejouer, notamment pour les jeunes avec lesquels ça fonctionne vraiment très bien. Tout débloquer est relativement long, ce qui est très bien, et rien n’empêche de recommencer l’ensemble plusieurs fois, notamment avec des personnes différentes. C’est un jeu que je trouve vraiment agréable, et qui est particulièrement bien adapté à du jeu entre parents et enfants. Franchement une belle réussite, que j’ai envie de mener au bout. Plusieurs fois peut-être, parce que le challenge technique est satisfaisant pour de vrai pour les adultes.