Oui, il est des grands classiques de la fantasy que je n’ai encore jamais essayé (c’est moins vrai en SF, sans surprise), mais il est toujours temps de se rattraper. Le point de départ ici n’est pas d’une originalité folle : un monde médiéval, avec au moins deux registres de magie discrets mais importants, et un jeune garçon, fonctionnellement orphelin mais batard royal et appelé à un destin d’exception. Il n’est pas dit dès le départ qu’il va devoir sauver le monde… mais on sent que ça va sans doute venir 😉 La plus grande partie du premier tome prend son temps, avec une formule classique d’initiation et de formation par des figures de confiance ou pas, pour acquérir des compétences rares et variées. La construction du héros, quoi. Et c’est sans grande surprise, mais c’est très agréablement écrit. En fait, il faut se faire à l’idée que ce n’est pas une série au rythme forcené avec de l’action épique et des révélations, mais une série qui prend le temps de construire des personnages, des relations et de les faire vivre à leur rythme. Ceci posé, le premier tome est agréable et surtout il se finit sur un vrai moment de tension et d’intrigue efficace et élaboré qui m’a vraiment plu et encouragé à enchaîner avec le second. Second tome que j’ai trouvé d’autant plus agréable qu’on est sortis de la formule de l’initiation, et qu’il se passe d’autres choses, et notamment des annonces d’enjeux plus gros à venir. Donc, oui, c’est une série qui continue à prendre son temps, et il me semble que ce sera la règle. Ce qui n’est pas désagréable, et même franchement sympa si c’est bien ce que vous cherchez. Ce qui s’inscrit pour moi dans la lignée des séries classiques de type Belgariade et assimilées. Si vous avez du temps et de l’envie de série longue et en douceur, je pense que c’est un bon choix. Je viendrai sans doute aux tomes suivants quand j’aurais envie d’une lecture relaxante et facile.