Au-delà du travail de fond que j’essaie de faire en ce moment sur l’extrême-droite, j’habite Lyon, alors il y a un enjeu local spécifique. Oui, parce que pour celleux qui ne situent pas, Lyon est le laboratoire national des extrêmes-droites, et sa plateforme intellectuelle principale, depuis longtemps. L’auteur propose ici une approche synthétique et accessible sur le sujet. Le livre est court et efficace, si tant est que vous ne cherchez pas un travail de recherche détaillé mais bien un portrait d’ensemble. Le découpage est logique et facile à suivre. On passe en revue les différentes périodes, les grands enjeux qui ont structuré les réseaux en général, et leur rattachement à Lyon en particulier (je ne mesurai pas, par exemple, la place particulière du centre droit cahtolique lyonnais et de l’UDF par rapport à l’extrême-droite ). Et en posant ces éléments, on va petit à petit vers du plus spécifique, c’est-à-dire la place de Lyon III (et les conditions de sa fondation qui sont quand même intéressantes et entièrement dans le sujet), le rôle du catholicisme, et donc l’implantation spécifique des réseaux et structures diversifiées qui font le vivier lyonnais. Outre une meilleure compréhension des spécificités locales, et elles sont importantes, ça m’a permis de comprendre bien mieux les différences entre plusieurs familles, et de prendre la mesure de la manière dont ils se positionnent et s’expriment (« rendre au Christ-Roi les communes de France », par exemple, ça pique pas mal). Le fait que ce soit un livre court est à la fois très pratique (pour le lire autant que pour l’utiliser ensuite comme référence facilement consultable) et aussi un peu frustrant, pour autant que vous ayez envie d’aller dans le détail de certains de ces réseaux et enjeux.