Qu’elle est belle, cette phrase de titre ! Elle n’est pas d’Angela Davis (mais de Mariam Kaba), mais elle la cite et elle lui convient parfaitement. Parce que dans ce petit livre, Angela Davis parle d’espoir, de manière centrale, de l’espoir d’une société juste, et de l’espoir de renverser les dominations et les oppressions. S’agissant d’Angela Davis, ce n’est pas vu par le petit bout de la lorgnette mais avec un hauteur de vue remarquable. Qu’il s’agisse de croiser des dominations (sexistes et racistes, mais aussi classistes, et tout le reste), de les lier à des enjeux politiques et matériels (et bien en particulier le complexe carcéro-industriel américain, qui est vraiment flippant), ou d’inscrire sa réflexion dans une perspective mondiale et pas seulement occidentale. Angela Davis pense et c’est un plaisir et une éducation de l’écouter. Ce qui est très plaisant ici, c’est que ce sont des textes très courts, et un tout petit livre, et très accessible. Ce sont des interventions publiques, discours et dialogues, notamment avec des lycéen-nes. Pour moi qui n’avait jamais lu Angela Davis directement, c’est une manière très agréable et très riche de la découvrir, d’une manière qui me semble balayer efficacement ses grands sujets de travail.