Que voulez-vous que je vous dise de plus de Waly Dia, si ce n’est que je l’admire autant qu’il me fait rire et autant que je le trouve salvateur par les temps qui courent. Une heure à tuer est son second spectacle, et on y retrouve ses textes ciselés, à un rythme effréné. Il les incarne sur scène avec une présence captivante et parfaitement humaine. C’est une des forces de Waly Dia, on sait tout de suite qu’on est entre pote, ou au moins entre allié-es, et que c’est avant tout pour ça qu’on est là. Et c’est bon. C’est bon aussi parce que le débit fait qu’on rit de manière ininterrompue. J’avais vraiment mal aux joues à la fin, et j’avais un peu pleuré aussi tellement certains passages sont intenses. Bref, ça fonctionne à merveille, j’adore, j’y retournerais bien une fois par semaine pour m’entretenir le moral et retrouver les copains et les copines. Maintenant, si je mets ce spectacle en comparaison avec le premier, je le trouve un peu plus bordélique et un peu moins construit. Ce qui n’est pas grave en soi, d’autant que le propos politique de fond est quand même raisonnablement le même (ce qui est bien, c’est inattaquable et répétable autant de fois qu’il le faudra, la nécessité d’alliances larges et de stratégies pour changer le monde), mais ça donne une impression moins solide. A l’inverse, en bonus, on a eu une première partie courte mais très efficace de Mickaël Quiroga, son co-auteur, et c’était drôle, et plaisant qu’il soit visible aussi. Bref, continuez à écouter Waly Dia, à aller le voir, à le soutenir, ça fait du bien, profondément.