
J’ai découvert Len Pennie sur instagram, où elle fait des petites vidéos éducatives sur la langue écossaise et son vocabulaire. Il se trouve qu’elle ne fait pas que parler et transmettre l’écossais, elle l’écrit également, en particulier sous forme de poésie. Alors, vous allez me dire que c’est un peu pointu, de la poésie écossaise, et je ne peux que vous l’accorder…. mais ce n’est que la moitié, l’autre moitié, c’est de la poésie en anglais (ok, ça reste pointu, j’ai rien dit). Bref, au-delà de ces enjeux d’accessibilité, j’ai bien aimé. Ce sont des poèmes plutôt courts, vivants et rythmés, avec de l’humour, mais aussi et surtout beaucoup de colère et de blessures. Elle écrit principalement sur son vécu traumatique de relation amoureuse abusive. Ce qu’elle fait très bien, mais qui n’est pas drôle. Ce qui ne l’empêche pas de le faire avec humour. Après, ce n’est pas non plus déprimant. D’une part parce qu’il y a aussi des poèmes de lutte féministe plus généraux, et très réjouissants. Et d’autre part parce que sur l’ensemble de ce court recueil, on suit un chemin de guérison progressive.