
Je ne sais pas exactement comment classer ce petit livre : quelque chose entre la littérature, la sociologie, la politique et surtout la poésie. De très petits textes, qui vont par deux, avec une phrase de chute. Et qui parlent de la précarité, de la pauvreté, de la vie réelle et quotidienne des classes populaires. Et notamment de la partie qui galère pour de vrai de vrai. Ce qui aurait pu virer au misérabilisme ou à un regard surplombant et un peu froid. Et non, pas du tout, bien au contraire. C’est incarné, puissant, et direct. Avec une simplicité qui en fait un moment de partage simple et sensible, sans en faire des caisses. Et avec des phrases qui claquent, qu’on retient et qui émeuvent. Donc je l’ai vécu surtout comme de la poésie, en termes de forme et surtout d’impact émotionnel, même si il y a une intention politique et une finesse sociologique. C’est précieux de pouvoir dire, et lire, ces vies sans artifices et sans mépris, avec humanité.