
Ouaip, je me remets à K.J. Parker, et je vais vous dire des choses déjà entendues. C’est fluide, c’est brillant et c’est moralement assez dégueulasse. Avec beaucoup d’humour. Il s’agit ici du troisième, et sans doute dernier, de cette trilogie aux couvertures similaires. Ce ne sont pas les mêmes personnages, ni les mêmes pays, mais le même monde, la même époque, et des contextes politiques liées et imbriqués. On y retrouve un schéma déjà vu chez Parker, notamment dans sa série Ingénieur : un salaud très brillant qui va plier le monde à sa volonté grâce à son érudition. Et ici, c’est en plus un salaud qui a de l’humour… et une psychologie intéressante bâtie sur des traumas. Donc de la finesse, mais un narrateur très ambigu, parce qu’intelligent et charmant mais vraiment pas sympa en termes d’éthique et d’humanité. Et pour cette fois, des personnages féminins certes secondaires et peu développés, mais pas trop catastrophiques. Que dire si ce n’est que je trouve toujours ça tellement bien écrit, construit et drôle. C’est un plaisir parce que c’est de la vraie fiction et que c’est parfaitement fluide, ce qui donne à la dimension cynique le vrai goût d’une distraction qu’on peut prendre à la légère. J’ai trouvé ce tome tout aussi bon que le premier de cette série (13 ways to defend a walled city) et dans les meilleurs et les plus amusants de Parker.