Vous vous souvenez de la version d’origine de ce jeu ? Avec les billes qui dévalaient depuis la statué de Vul-kar au centre de l’île ? (Je ne parle qu’aux moins jeunes d’entre vous, je sais). Moi, oui. Du coup, quand l’édition moderne restaurée est sortie, ben j’ai craqué, comme un vieux nostalgique avec de l’argent à mettre dans des jeux clinquants 😉 Et maintenant, j’ai une enfant qui est en âge d’y jouer. Le point fort, c’est le matériel, pas de surprise. Et il est réussi : l’île est grande, colorée, raisonnablement solide, et les billes de lave débaroulent de manière absolument satisfaisante, en massacrant ponts et explorateurs en quête de trésors. On a envie de manipuler, vraiment, adultes compris. Ceci étant acquis, le mode de jeu n’est pas prioritaire, mais la bonne nouvelle, c’est qu’il fonctionne très décemment, et qu’il a été agrémenté de différents petits mécanismes qui permettent de la tension et même un peu de stratégie. Bon, en vrai, la stratégie… c’est surtout de trouver tous les moyens d’envoyer des éruptions volcaniques dès que possible, parce que c’est ça le plus drôle. Et il y en a, ce n’est pas un jeu avare, on n’est pas vraiment là pour optimiser. Mais on pourrait, si on avait envie, ce qui est plaisant. Bref, c’est un jeu chaotique, de prise de risque en courant partout et en sachant qu’on ne rentrera pas à temps. Franchement, c’est raccord avec le thème et les attentes, et même si la rejouabilité n’est pas folle en termes de mécanismes, elle l’est par l’attrait du matériel et le chaos réjoui.