
Zoé Vintimille avait écrit précédemment « Il est14h, j’enlève ma culotte », recueil de textes très courts, érotico-poético-porno que j’avais beaucoup aimé. On la retrouve ici pour un roman qui est un récit autonome mais qui est aussi une sorte de making-of du précédent. Elle y fait le récit, apparemment autobiographique, de son parcours amoureux, de ses errances et de ses doutes, de son attrait pour la séduction et le sexe en général, aussi. Avec de l’humour et de la finesse, et sur un registre de roman classique. Bien écrit et avec des chapitres courts voire très courts. Vraiment bien écrit même pour certaines parties. C’est une lecture que j’ai trouvée agréable, drôle parfois, un peu érotique aussi parfois mais pas de manière si directe, seulement au service du récit et du propos de fond. Propos qui n’est pas tellement joyeux en fait, et qui est je pense assez fidèle au vécu de pas mal de femmes de cette génération ayant l’ambition d’une vie amoureuse et érotique équilibrée et satisfaisante. Certains passage sont vraiment très bien vus et peuvent être très forts quand ils font écho à des angoisses ou des expériences vécues ou partages et c’est à mon sens la force principale de ce roman. Non qu’il ne soit pas réussi en soi, mais je ne crois pas qu’il soit suffisamment original ni suffisamment bien écrit pour rester mémorable sans cette connivence et ces échos directs.