
Huit femmes : huit sportives qui ont lutté pour faire bouger le monde du sport, pour faire reculer le sexisme. Un format qui n’est donc pas complètement nouveau (mais c’est pas comme si ce n’était pas bienvenu pour autant de réhabiliter des femmes qui le méritent), avec une thématique de saison puisqu’on est sur le sport, sans être directement sur les jeux olympiques par ailleurs. Dans ce format un peu attendu, c’est un livre qui se distingue, et que j’ai beaucoup apprécié. Parce qu’il ne s’agit pas d’un essai, ou de notices historiques : il s’agit de nouvelles, écrites avec talent, qui reprennent un moment fort, et un moment seulement. Les auteurices étant talentueu-ses, on évite complètement l’écueil de l’enchainement répétitif ou de la biographie planplan. Ce sont des textes émouvants, efficaces et bien écrits, voire très bien pour certains. Sur les huit, honnêtement, la majorité m’ont vraiment embarqué et ému, et les rares que j’ai trouvés moins réussis sont malgré tout agréables et ne trainent pas. Il y a bien un ou deux motifs qui se répètent, mais c’est peu marqué et c’est aussi, en fait, juste de montrer que les reproches, stigmates et obstacles se répètent et se ressemblent. Une réussite en termes de forme, donc. Et il se trouve que c’est de mon point de vue aussi le cas en termes de contenus, puisque ce ne sont pas seulement des grandes championnes dont j’avais entendu parler. Enfin, quelques unes, si, il Serena Williams et Florence Arthaud par exemple (qui sont traitées de manière intelligente et pas cliché), mais d’autres beaucoup moins, parce qu’elles ont fait bouger les choses sans forcément être reconnues ou gagner de grands titres. Une vraie mise en lumière intelligente donc, dans un format découpé et émouvant très agréable. (Merci Maman).