Oui, je continue à regarder Bridgerton, tout à fait, et que celles qui doivent se moquer se moquent (elles se reconnaîtront ;). Troisième saison, donc, après l’interlude réussi consacré à la Reine Charlotte. C’est une saison découpée en deux parties (à la diffusion en tout cas). La première partie, soyons honnête, m’a fait un peu peur. Parce qu’elle reprend une formule éprouvée mais a priori sans surprise, et surtout qu’elle est assez lente. Les hésitations de couples dont on sait pertinemment qu’ielles finiront ensemble… on s’endort un peu, malgré les efforts pour habiller ça au mieux et trouver des intrigues secondaires un peu différentes. Bon, il y a quand même un peu positif dès cette première moitié, et pour toute la saison : la personnage principale n’est pas toute mince ni dans les canons de beauté habituels, et ça ne l’empêche en rien d’être désirable et surtout désirée et sexualisée par son amoureux. Et elle n’a pas que ça, loin de là : elle est aussi intelligente. Genre, clairement au-dessus du lot, et au-dessus de son amoureux et futur mari. Ce qui n’est pas sans engendrer des jalousies, de sa part. Et c’est là que c’est une saison qui pour moi réussit à sortir du modèle des deux précédentes et à aller nettement plus loin dans la représentation positive de femmes qui ne sont pas que des épouses en devenir et des seconds rôles permanents. C’est clairement le thème, au final, et c’est traité assez finement, et de manière franchement claire. Avec non seulement le rôle principal, mais plusieurs autres qui dessinent des manières d’être une femme, de manière satisfaisante, sans obéir au seul format prescrit (dont un joli couple asocial que j’ai trouvé très mignon :). Ce n’est pas la révolution totale, mais c’est une direction clairement positionnée et dans la direction esquissée par la saison intermédiaire qui précédait. Et donc, oui, avec cette orientation, je continuerai à regarder, pour des soirées détente, dorures et distraction, si il y a de prochaines saisons.