
La lecture est un plaisir, en tout cas pour certain-es, et je suis le premier à défendre cette idée. Et le sexe est un plaisir (pareil). Mais autant dans la période récente, il y a eu des écrits et des réflexions sur : pourquoi et comment le sexe est-il un plaisir ? Autant sur le plaisir de la lecture, bof. C’est bien parce que c’est roudoudou ? C’est bien parce que ça élève l’esprit de se confronter aux grandes œuvres ? C’est un peu court, comme réponses. Le constat de l’autrice, que je partage, est qu’on manque de manières de penser les plaisirs de la lecture. Comment on qualifie ces plaisirs, comment on en parle, on les nomme et on les revendique ? Et comment on les partage, aussi ? Le parallèle avec le sexe a ses limites mais il marche très bien pour poser l’intention et le plan. Ensuite, l’autrice fait tout une série de propositions pour sortir des poncifs éculés et se faire un vocabulaire des jouissances littéraires. J’ai trouvé ça profondément réjouissant, à plusieurs titres. Parce que c’est un tout petit format agréable à lire, parce que c’est drôle comme manière d’aborder le sujet, et parce que vraiment c’est utile. Sérieusement, sur le fond, je pense que c’est incontournable pour toustes les passionné-es de lecture, pour soi aussi bien que pour partager nos plaisirs.