
Quatrième et dernier tome de cette série dépaysante et dynamique, la Tempête des échos réussit à clore le parcours de l’ensemble des personnages et à répondre aux grandes questions soulevées au fil des trois tomes précédents sur les origines de ce monde, ce qui n’était pas une mince affaire. Comme il y avait beaucoup de personnages et beaucoup de questions (dont certaines de grande ampleur), tout n’est pas approfondi de la même manière, mais tout se tient. On sent que l’autrice avait un vrai plan et qu’elle l’a suivi avec attention, j’ai vraiment apprécié cette cohérence et cette complétude. Alors, certes, les trajectoires de certains personnages sont parfois rapides, mais elles ont toutes leur place et aucune ne m’a donné l’impression d’être expédiée ni de trahir la psychologie de fond de qui que ce soit. Quant à la grande explication ultime de toutes les questions, et ben je trouve qu’elle fonctionne tout à fait bien, alors que j’avais quelques doutes. Elle est même maline sur pas mal d’aspects. En fait, elle est très maline en termes de psychologie, et elle reste dans la magie du point de vue métaphysique, et dans le cas présent, je préfère largement ça que l’inverse. En fait, c’est tout à fait ce que j’attendais, sans le savoir, parce que la force principale de la série est là. Enfin, elle est dans la psychologie des personnages et dans le côté baroque et composite du monde. Et pour ce qui est de baroque et de patchwork, c’est dans la continuité des précédents, avec une série de lieux nouveaux et d’ambiances étranges qui conduisent au grand final. Et à un épilogue ouvert, ce qui est dans le cas présent réjouissant et très adapté. C’est donc une série que j’aurais lu rapidement, ce qui est bon signe, et appréciée jusqu’au bout.