
Je connaissais très peu Thomas Fersen, et m’a été offert l’occasion de le découvrir en concert (Merci Pauline, et merci Marie-Laure). J’ai été très surpris (et je n’ai pas été le seul, il se trouve) : ce n’était pas vraiment un concert. Enfin, si, un peu, il y avait de la musique, et des chansons (une sélection de chansons très connues, a priori) mais ce n’était pas central. Ce qui était central, c’était de la poésie. La majorité du temps de concert, c’est uniquement du texte, dit. Du beau texte, bien écrit (sans être du tout prétentieux pour autant). Du texte qui raconte un frère et une relation. Du texte drôle aussi, et sensible. J’ai beaucoup aimé, vraiment. J’ai trouvé l’écriture très belle et très réussie, avec un rythme et une musicalité remarquables, j’ai été vraiment porté par la diction tranquille et douce de ce texte. Et c’était tout à fait sympathique d’avoir les chansons, mais franchement j’aurais pu m’en passer. Bon, pour les fans, je pense que c’était vraiment attendu d’avoir les chansons phares, mais moi j’ai trouvé que le texte et le récit tenaient très bien sans. Ce que je trouve admirable : tenir une heure et demie sur du texte poétique avec une telle présence et une continuité aussi réussie, bravo. Et en plus, il y a une jolie conclusion à tout ça. Ce n’est sans doute pas représentatif de ce que fait Thomas Fersen jusque là en termes de forme, mais ça vaut vraiment le coup si vous êtes sensible à l’écriture et je pense que le fond est cohérent avec ce qu’il a fait avant.