Une approche synthétique sur l’oubli des femmes dans le récit historique, je me disais que ce serait sans doute sympa mais que je n’apprendrais pas tant que ça… et ben j’aurais pas dû faire le malin (même tout seul dans ma tête), ça m’apprendra. J’ai appris plein de choses, en vrai. Pas tant que la thèse de fond : l’oubli des femmes est considérable, il est et a été volontaire et actif, aucun doute ni avant ni après, et ça mérite d’être corrigé. Par contre, sur les femmes mises en lumière pour illustrer, pour défendre le fait qu’il y en eut de tous temps de remarquables et importantes, là, j’en ai découvertes. Plein, vraiment. Titiou Lecoq a fait un boulot de recherche et de synthèse historique que je trouve remarquable, et qui sort en grande partie des noms qu’on entend le plus souvent. Et elle s’en sert pour illustrer des dynamiques globales, pas pour mettre en valeur quelques exceptions géniales. En termes de contenu, vraiment, bravo, c’est très riche, même quand on a déjà un peu exploré le sujet, et c’est en même temps très synthétique. En rien de ça ne fait catalogue, même si la construction est chronologique. D’autant que c’est écrit d’une manière tellement vivante et fluide que c’est un pur plaisir à lire. C’est vraiment un livre que j’ai lu comme un moment de détente, grâce au style et à l’humour brillant et toujours bien dosé. C’est un livre qui a été une vraie bonne surprise (merci Maman) et que je vous conseille sincèrement si vous voulez vous enrichir et vous réjouir de plein de découvertes sur les femmes dans l’Histoire (avec en arrière-plan une grosse colère sur l’effacement volontaire, hein).