
Et bien, grâce à Jérome Bertin (https://wordpress.com/post/sebchro.wordpress.com/4979), je me suis remis à la poésie. A la poésie contemporaine donc, et je vous confirme qu’il y a des choses que j’aime vraiment bien, notamment quand la forme n’est pas trop classique et que ça sort un peu du cadre, que ça pique un minimum. Donc : j’aime bien cette anthologie, qui regroupe les écrits de deux auteurices (qui ont auto-publié leurs textes sous le nom des éditions douteuses). Ce sont globalement des textes de quelques pages, dans des formats variés mais plus souvent en prose qu’autre chose (même si : pas que). Des textes dans lesquels ça pulse, ça vit, ça gueule et ça parle de cul et de politique. J’aime beaucoup le fond de ce qui s’y dit. Chaque auteurice a un point de vue spécifique, l’une étant lesbienne et l’autre gay, mais les deux sont en accord sur des revendications offensives, un regard critique mais plein d’humour et un rapport au sexe qui passe par le charnel, le transgressif, les odeurs et les fluides (ce que je trouve marquant et fort). Sur la forme, j’ai bien accroché également. Marguerin Le Louvier fait plutôt dans le mini-essai, qui part régulièrement en un n’importe quoi réjouissant, et qui s’appuie souvent sur des critiques de films, sans s’interdire de passer aussi par du récit bien plus direct. J’aime bien, en particulier pour les moments d’égarement hallucinés et le coté poisseux de la réalité. Elodie Petit fait plus facilement dans des formats aérés et découpés, avec plus de variations formelles, et surtout plus souvent dans du rentre-dedans. Et honnêtement, c’est ce que j’ai préféré, avec de vrais morceaux de bravoure. Les deux vont ceci étant très bien ensemble et s’équilibrent de manière très agréable. J’ai pris mon temps pour le lire, parce que c’est toujours un peu le principe avec de la poésie, mais particulièrement de la poésie qui est aussi vivante et implicante. Vous pouvez aller lire Elodie Petit sur son site directement, tiens, si vous êtes intrigué-es : https://www.elodiepetit.fr/