
Seiji Kanai fait partie de mes auteurs de jeu de référence uniquement parce qu’il est responsable de Love Letter, qui est tout de même un classique incontournable. Avec Quickshot, on est exactement dans la même veine. Des cartes-rôles, des éliminations rapides et brutales, des mécanismes qui s’imbriquent et se répondent intelligemment et des parties très courtes. Oui, vraiment très courtes, puisque c’est quatre manches maximum, et que chaque manche c’est : chacun-e joue une carte, en même temps, et on applique les effets des cartes. Une logique de Battle Royale, brutale. Mais les règles sont remarquablement simples : huit rôles, dont seulement sept ont un pouvoir, qui tient en une phrase. A partir de là, on est sur un terrain de bluff et contre-bluff, très teinté de hasard. Enfin, à cinq, il y a bien moins de hasard, mais à moins, si, ce qui change un peu l’ambiance de jeu. Pas forcément mal, notez. Et dans les deux cas, je trouve que ça fonctionne tout à fait bien. On retrouve vraiment le format de Love Letter, en plus rodé et brutal (et sans l’effet de nouveauté). Je ne suis clairement pas déçu, mais je pense que ça prend toute sa mesure en rejouant suffisamment avec les mêmes personnes, ou en tout cas avec des personnes qui connaissent un peu.