
Après la bonne surprise des Lames du Cardinal, j’ai eu envie de goûter à cette autre série largement recommandée de Pierre Pevel : le Paris des Merveilles. Le cadre est assez séduisant : un Paris du début de siècle, dans l’ambiance des feuilletonnistes, de l’arrivée de la fée électricité et de l’ombre de la toute récente Tour Eiffel. Seule différence avec un cadre historique, vous l’aurez sans doute deviné : il y a de la magie dans l’air. Enfin, surtout des fées puisque leur monde jouxte Paris et qu’elles y circulent. Avec également des dragons, sous forme humaine, et des magicien-nes humain-es organisé-es en ordres pas secrets (puisqu’ils ont leurs clubs visibles à Paris) et pas forcément mixres. Et dans ce contexte, Pierre Pevel reste fidèle à sa formule d’hommage aux écrits d’époque : on est sur de l’enquête policière avec une dose de magie pour deux doses d’échanges à mots couverts entre personnes bien élevées, avec une pincée de malfrats et de créatures de main. Et… ça fonctionne, c’est bien écrit et mené, mais je ne suis pas tellement séduit. D’une part parce que je ne trouve pas le rythme tellement entraînant, d’autant plus en comparaison des Lames. D’autre part parce que je ne trouve pas les personnages tellement enthousiasmants ou originaux. Enfin, ça va, hein, il n’y a pas de catastrophe, mais bon, rien de fou fou. Ce sont pour beaucoup des questions de goûts qui font que je n’accroche pas tant que ça. Et peut-être aussi le fait que j’ai l’impression d’être dans des structures et des logiques qui obéissent à des formules. Des formules bien calées et efficaces mais des formules tout de même. Et dans le cadre de ce roman, le rythme et le charme n’ont pas suffi à dépasser cette impression. Pour autant, c’était une lecture pas désagréable, mais il en manque pour que j’ai envie de m’attaquer à la suite.