Anouk est québécoise et travaille à Montréal. Elle sature de la ville, du monde, du rythme, de la civilisation. Elle a envie de nature et de solitude. Alors elle achète un bout de forêt avec une cabane, loin là où il n’y a personne. Et elle s’y installe pour l’hiver. C’est ce séjour en solitaire, au milieu de la neige, que l’autrice raconte ici. Sous une forme légère et élégante, comme un journal de bord. Un face-à-face avec le froid et l’isolement, d’abord, une découverte, qui se fait non sans humour. Et puis, ensuite, il se passe quelque chose, que je ne veux pas révéler mais qui tire ce fil de rapport à la nature et de défense des grands espaces vierges. C’est un texte court et prenant, avec une écriture aérée et énergique. Et des petits dessins. C’est aussi un texte avec un peu de québécois dedans, pas assez pour en faire un élément crucial mais c’est une couleur plaisante malgré tout, qui renforce une langue directe et engageante. Et c’est beau. Avec cette forme fluide du temps qui passe sous la neige, et avec ce rapport à la nature et à la solitude. C’est très rapide à lire, et c’est très réussi, donc si la solitude et le rapport à la nature vous inspirent un peu quelque chose, ça mérite d’être essayé directement.