Sous-titré : L’outil de la pratique, la pratique de l’outil, cet ouvrage édité par le réseau des Crefad est clairement destiné à des professionel-les de l’animation et de l’éducation populaire. Il est même directement issu d’un travail de recherche mené par l’auteur. Disons-le tout de suite, c’est un mémoire de recherche, sans doute un peu remis en forme. Ce qui a les défauts de ses qualités : on a la méthodo, les références, les étapes de la démarche, mais dans une structure pas tellement fluide et surtout pas du tout synthétique. Bon, sur un sujet comme ça qui m’intéresse, ça ne me freine pas trop mais vous êtes prévenu-es. Ce qui m’a par contre freiné un peu, c’est la quantité de fautes de grammaire et de mots manquants : je ne suis pas un maniaque du tout mais arrive un moment où ça perturbe la lecture et parfois empêche de comprendre certaines phrases. Passé ces critiques sur la forme, ceci étant, c’est un livre que j’ai trouvé intéressant. Le contrat de départ : parler de la place des outils, n’est pas vraiment rempli : on essaie de saisir leur place et leurs usages par le prisme des contradictions entre valeurs et contraintes, et par la manière dont les animateurices bricolent avec ces tensions. On parle donc assez peu d’outils, mais on parle beaucoup de principes pédagogiques, de contraintes dans la pratique et de stratégies de résistance et de contournement. Et ça m’intéresse au moins autant que leurs outils, donc la déception n’a pas été importante du tout. J’y ai franchement trouvé plein de compléments sur des sujets que je travaille, des références complémentaires et des questions très bienvenues et fructueuses. Clairement, ça m’a donné l’impression d’un échange riche et fructueux avec un collègue qui avait largement réfléchi ces questions et pas de la même manière que moi. Vraiment cool donc, mais avec une forme universitaire un peu laborieuse et des apports riches mais franchement morcelés et dispersés.