J’avais lu et apprécié Nimona il y a dix ans, quand il s’agissait d’un webcomic de petite diffusion, et j’en gardais un très bon souvenir. Cette adaptation en film d’animation rend hommage, et même améliore sur certains aspects, l’histoire d’origine. Dans un monde (restreint à une cité) à la technologie moderne mais à la culture médiévale (avec un grand ordre de chevaliers protégeant des monstres), le premier chevalier issu d’une famille de roturiers se trouve mis au ban de la société après une machination horrible. Se met alors à son service, sans trop lui demander son avis : Nimona. Une jeune fille punk, grande gueule, très drôle, métamoprhe et très portée sur le chaos et la destruction. Partant de là, ielles vont découvrir ce qu’il s’est passé et changer le monde du même coup (je vous laisse découvrir). Le scénario est très bon, même si en si peu de temps il laisse la porte ouverte à plein de questions. Il traite de la différence, de la peur, de la tradition et du rejet de manière intelligente et efficace. Ce qui est déjà très bien, mais en plus : c’est d’une énergie et d’un humour formidables. Nimona fait le film, par son énergie, ses émotions et son humour. Et elle est aussi très touchante. Ce qui est mis en image avec beaucoup d’énergie aussi, de couleur, de rythme. C’est beau et c’est entrainant tout le long. S’ajoute à tout ça une sensibilité sociale que j’aime beaucoup, en particulier le fait que deux chevaliers sont amoureux et en couple, et que ça ne pose aucune question. C’est vraiment un film très réjouissant et tonique, avec de la rebellion et des émotions joyeuses dedans, je vous le conseille complètement.
Chroniques (SEb) 