Une série spin-off de six épisodes sur les jeunes années de la Reine… je me lançais en me disant que ce serait une fois de plus la même formule. Et en fait, pas que. Enfin, ielles sont jeunes, joli-es et finissent ensemble, d’accord. Mais il y a plusieurs différences qui non seulement renouvellent l’intérêt mais surtout permettent de traiter d’autres sujets que le couple comme horizon romantique unique. Notamment de la vie amoureuse et sexuelle des mères de famille (veuves en particulier), et de sa légitimité, ce que j’ai trouvé malin et touchant (et dans le contexte : assez drôle). De manière plus large, c’est aussi la question de la manière dont on vieillit, en changeant ou pas, en choisissant ce qu’on garde ou pas (puisque la série fait des aller-retours entre les deux époques avec les mêmes personnages). C’est aussi une saison qui parle de maladie mentale (et des horribles traitements de l’époque). Et enfin c’est une saison où la question du pouvoir est plus visible, au niveau individuel comme au niveau politique. Alors, entendons-nous, ça reste du Bridgeton : ça brille et ça glousse, mais avec plus de propos de fond et de variété. Ce qui fait que j’ai plus apprécié que je n’aurais cru. (Donc, oui, Emilie : tu peux continuer à te moquer joyeusement !)