Non, je ne suis pas près de me lasser de lire sur l’éducation populaire (et d’en parler). Et non, il n’y a pas assez de livres sur le sujet. Grâce aux précieuses recommandations d’Adeline (merci !), j’ai pu découvrir celui-ci malgré son éditeur confidentiel et j’en suis bien content. Paul Masson y propose une relecture chronologique de l’histoire de l’éducation populaire, agréablement illustrée de personnages et d’événements importants. Et ce de manière synthétique et facile à lire. Poétique même, par moments, ce qui permet de sentir l’attachement et l’enthousiasme de l’auteur. Si ce n’était que ça, ce serait déjà très bien et je recommanderais aux curieu-ses. Mais ce n’est pas tout, il propose aussi de regarder cette histoire au prisme de grilles de lecture politiques et idéologiques. Et ainsi de pointer les courants et évolutions, et donc de positionner clairement la différence entre une perspective humaniste-intégratrice et une perspective politique-émancipatrice. Ce qui permet dans un même mouvement de positionner l’éduc pop comme un agent spécifique et nécessaire de la démocratie, en tension notamment avec des dimensions représentatives et institutionnelles. C’est à la fois éclairant et opérationnel, ce qui permet de terminer sur un réjouissant appel à une educ pop politique en ré-invention permanente. Moi qui ne savais jamais vraiment quoi conseiller pour comprendre ce qu’est l’éduc pop en un seul truc pas chiant : j’ai trouvé, je vais conseiller celui-ci.