
J’aime les jeux sobres et j’aime en particulier les jeux qui proposent quelque chose de nouveau avec pas grand chose, donc j’aime That’s not a hat. La base est un mélange de mémoire et de bluff. Vous avez devant vous un cadeau (face cachée) et lorsqu’on vous en offre un second, vous offrez celui-ci à votre voisin-e, en lui annonçant ce que c’est. Ielle refuse si ielle pense qu’il ne s’agit pas de celui que vous annoncez. Il faut donc idéalement mémoriser les quelques cadeaux présents sur la table. Il y en a peu et pourtant, on y arrive étonnamment mal, notamment parce que tout bouge sans arrêt. Donc il va falloir bluffer, et déterminer qui bluffe. Et c’est un peu la panique, et c’est vite franchement drôle. Avec, donc, trois fois rien de règles et de matériel. Matériel au design également très sobre et donc très adapté thématiquement et mécaniquement (parce que ça n’aide pas à mémoriser). J’ai donc vraiment aimé et je le proposerai volontiers en apéro ou pour le boulot, sachant par contre que ça devient de pire en pire si on enchaîne les parties parce qu’on se mélange encore plus. Il est par contre à proposer dans des contextes où les joueurs et joueuses sont prêt-es à faire un petit effort cognitif (donc d’essayer de mémoriser) tout en acceptant joyeusement de ne pas réussir complètement. C’est d’ailleurs peut-être cet équilibre assez rare entre mémoire et vertige qui me séduit particulièrement dans ce jeu.