Deux novellas (environ 150 pages chacune) dans le monde de Rivers of London, qui montrent la maîtrise de Ben Aaronovitch dans ce type de format rapide et léger. Ce sont dans les deux cas des histoires astucieuses, pour se faire plaisir dans un cadre dépaysant. La première relate les aventures d’Abigail jeune cousine du personnage principal de la série, destinée à devenir son apprentie, pendant l’été du roman Foxglove Summer. Abigail est intelligente et déterminée et elle s’attaque à une série de disparitions d’enfants, aidée par une tribu de renards parlants (et qui ont la particularité, très drôle, de fonctionner comme un service secret qui essaie de se prendre au sérieux). L’enquête est maline et émouvante, les personnages très chouettes et ça donne un très lumineux et réjouissant ensemble. Ça donne même franchement envie d’une série Abigail dans le futur. The October Man change encore plus de cadre : les vignobles allemands du bord de la Moselle, avec l’équivalent local de la police magique. Aaronovitch démontre son talent pour construire sur les légendes et la culture locale, et c’est joyeusement dépaysant même si l’enquête est, comme toujours, faite de choses horribles Et, pour les fans, les petits éclairages sur la géopolitique du monde magique sont savoureux et intriguants. Deux très bonnes nouvelles, donc, qui entretiennent mon addiction pour cette série.