
Myriam Bahaffou est universitaire, racisée et issue des classes populaires, elle se revendique éco féministe. Elle écrit ici un essai pour éclairer comment elle pense cet écoféminisme non pas en théorie mais en écho avec ses enjeux quotidiens. En conséquence, c’est pas mal bordélique, ce qu’elle revendique, ce qui a des avantages et des inconvénients. Et ce qui fait qu’il y a des aspects que j’ai beaucoup aimés et d’autres moins. J’ai beaucoup aimé ses moments de témoignages vécus, sur la séduction, l’attrait pour la richesse et l’esthéticienne par exemple. Parce que ces passages sont incarnés et qu’ils mettent en lumière à la fois des vécus de domination, des stratégies de contournement et des contradictions entre grands principes et complexité du vécu social réel. J’ai trouvé ces moments précieux et utiles parce qu’ils évitent les déclarations de principe et de pureté, et parce qu’ils sont émouvants. À partir de ces questions, elle propose des lectures plus larges et politiques, largement intersectionnelles, dans lesquelles j’ai trouvé plein de choses intéressantes, mais dans lesquelles je me suis aussi un peu perdu parce que c’est bordélique. Ce n’est pas inintéressant mais il ne faut pas venir y chercher quelque chose de trop construit. Enfin, il y a toute une partie sur le véganisme et l’animalisme qui m’a laissé un peu indifférent, mais je crois que ça parle surtout de moi en fait, et ça reste intellectuellement intéressant comme questionnements. C’est un livre dans lequel je viendrai probablement repiocher des passages mais qui me laisse une impression désordonnée et qui ne m’a pas complètement emmené en termes de réflexions.