
Bon, ben comme j’avais apprécié le premier, je me suis laissé tenter par la suite de Rivers of London et : ça va en s’améliorant, ça devient une histoire au long cours, les personnages et le monde s’étoffent, bref ça y est, je suis complètement accroché, je vais sans doute me faire toute la série. On reste sur la même base d’une enquête policière et surnaturelle par tome, ce qui permet de garder une unité et une tension à chaque fois, mais vu ce qui se passe, chaque tome est en fait de moins en moins autonome. Parce que d’une part on voit se dessiner une trame de fond, des adversaires qui s’étoffent progressivement et se lient plus ou moins à chaque enquête, avec un équilibre que j’apprécie : ça fait lien mais ça ne devient pas central. Et d’autre part, les personnages évoluent et se révèlent avec leurs complexités et leur passé, leurs surprises aussi, et c’est très agréable. Et tout ceci continue à être mené avec un bon rythme et une écriture incisive pleine de clins d’œil, de références et de second degré. Chaque tome est d’ailleurs non seulement une enquête mais un quartier ou une partie de Londres, ce qui continue à donner lieu à beaucoup d’éclairages historiques, ce que j’aime beaucoup aussi. Pour ce qui est plus spécifiquement de ces deux tomes, j’ai apprécié dans le premier le fait que le personnage principal ait une vie sexuelle (outre que c’est traité intelligemment, ça me donne l’impression d’être encore moins dans Harry Potter) et qu’on commence à découvrir mieux l’histoire de la magie ; et dans le second que le monde magique continue à se peupler de manière pas cliché (et cohérente avec l’approche historique et populaire de la série) et qu’une personnage pas si attendue prenne de l’ampleur. C’est une série de lecture de plaisir, entraînante, mais qui cache des finesses et un positionnement malin à plusieurs aspects.

Hmm, ça fait envie, surtout que la fantasy urbaine n’est pas ce qui manque de nos jours, et que j’ai déjà lu pas mal de livres se passant dans Londres spécifiquement.