
Il est des livres qui traînent longtemps dans ma pile de livres à lire (ok, ce n’est pas une pile, c’est une demi-étagère, mais je préfère penser que c’est une pile, ça me fait moins peur). Celui-ci en fait partie, il a longtemps traîné. Parce que je me disais que ça avait l’air un peu chiant, même si le contenu m’intéressait. J’avais raison, il se trouve. C’est un vrai travail universitaire, qui reprend l’histoire de la notion d’empowerment et les chemins et transformations qu’elle a suivi. De l’histoire des idées donc, à travers publications, politiques publiques et para-publiques et débats universitaires/militants. Ce qui ne donne donc pas une enquête à suspense ou à rebondissements, ni ne se prête à des basculements radicaux ou inattendus. Ça n’empêche que sur le fond, pour celles et ceux que ça concerne directement (et j’en fais partie), il est intéressant de voir qui utilise ce concept et comment. D’autant que les autrices proposent une grille de lecture et une classification éclairantes et utiles. Et que sur le trajet j’ai découvert des organisations et des publications potentiellement intéressantes. Mais j’ai quand même dû me pousser au cul pour le lire (vive les grands trajets de train). Donc si le sujet est pour de vrai au cœur de vos préoccupations et que vous voulez creuser son histoire et ses déclinaisons, c’est le bon bouquin, sinon honnêtement, faut pas y aller.