
Bon, je vous le dis tout de suite, on est chez les intellos, ce qui n’est pas exactement une surprise vu les auteurices. Pour autant, sur la forme, il y a de vrais efforts pour que ça reste accessible, en tout cas en termes de références et de grands concepts philosophiques. Ça n’empêche que c’est de grandes idées abstraites qu’on parle, et pour soulever des questions que je trouve tout à fait passionnantes qui viennent pour de vrai interroger les pratiques et les positionnements militants. Le point de départ est le constat de l’évolution des mouvements sociaux et plus spécifiquement l’émergence de nouvelles formes de grande ampleur (Chiapas, féminisme…) très différentes des mobilisations politiques plus habituelles qui viseraient un rapport de force voire un grand soir. Ce ne sont pas seulement les formes qui diffèrent mais bien la vision du monde et de la transformation sociale : on abandonne l’idée de l’individu-e capable de changer le monde par la vision d’un futur défini et souhaité. C’est sur cette opposition que les auteurices vont creuser et alimenter de regards politiques, philosophiques et théoriques. Pour dessiner de grandes lignes de perspectives, même si elles restent à une échelle large et abstraite. J’ai trouvé tout ça très riche et même souvent passionnant parce que ça vient questionner vraiment les stratégies et positionnements militants Ceci étant, honnêtement, c’est dense et si je voulais en tirer le plein bénéfice, il faudrait que je le relise doucement en prenant des notes.