Ayant fait le choix de plonger dans le fantastique au détriment de son statut de fille à (bien) marier, Lady Helen se retrouve en marge de la haute société (un peu seulement, mais symboliquement ce n’est pas rien) et prête à se consacrer à son entrainement de chasseuse de démons. Et, forcément, elle va se trouver prise dans les grandes machinations de la prophétie de les démons tout ça. Encore une fois, les ressorts sont franchement attendus, sur les mécanismes narratifs, mais ils sont bien exécutés, avec suspense, et dans un contexte historique et social qui crée des complications et des rebondissements. Et dans ce second tome, l’autrice en profite pour mettre en scène de manière plus directe et plus critique des questions sociales : travestissement pour gagner en liberté de manière radicale, condamnation criminelle de l’homosexualité et inégalités entre classes sociales clairement exposées et sensibles aussi. Ce qui donne de l’épaisseur de manière bienvenue. En plus de ça, la narration est aussi structurée autour d’un très classique triangle (et dilemme) amoureux, plutôt bien traité jusque là. Une suite plus énergique et variée, pour une série certes pas follement originale (si ce n’est l’époque) mais franchement efficace et agréable (pour peu que la combinaison romance historique et fantastique ne vous rebute pas).