
Vous trouvez cette couverture excessivement girly ? Vous n’avez pas tort, à mes yeux, mais il se trouve que ça colle quand même pas mal au contenu. Pas seulement, mais les questions de mariage et des bons comportements des jeunes filles de bonne famille sont tout à fait centraux, dans un contexte Régence et donc particulièrement porté sur les toilettes élaborées (et contraignantes) et les protocoles sociaux très précis (et très contraignants aussi.). Il se trouve que j’ai regardé du Bridgeton en même temps, c’est parfaitement raccord. Sauf que : ici il y a aussi du fantastique. Lady Helen, jeune fille de très bonne famille, orpheline élevée par son oncle et sa tante (très conservateurices), va découvrir très progressivement et avec le peu de marges de manœuvre que sa condition de jeune-fille lui autorise qu’il existe des créatures fantastiques et maléfiques qui possédent certaines personnes et qu’elle a des pouvoirs pour les combattre. Ce qui est le fil rouge d’un premier tome dont l’essentiel tourne autour du contexte et des contraintes de la bonne société victorienne. Et malgré les clichés, c’est prenant et bien mené, avec une héroïne active qui montre bien le poids de ce qu’elle subit tout en ne trouvant pas du tout simple de se défaire, même un peu, de son éducation. J’ai trouvé ça très distrayant et bien rythmé, avec une jolie imbrication de l’époque et du côté Dark fantasy. Rien de follement exceptionnel mais je suis client.