Bon, disons-le tout de suite, je ne me sens pas vraiment compétent pour parler de ce spectacle qui me semble s’adresser à des personnes ayant les codes du théâtre contemporain. Pour les battre en brèche et s’en détacher, certes, mais en y faisant référence. Comme moi non, j’ai passé pas mal de temps à me demander si c’était transgressif, ou très référencé, ou trop élaboré pour que je saisisse. Bon, rien de grave, et au final, je crois que c’est très libre et bordélique volontairement. Ce à quoi j’aurais tout à fait adhéré si ça l’avait été plus. Ayant plus les codes du spectacle de rue, voire du punk, là je trouve ça trop gentillet comme n’importe quoi barré. Mais ça ne m’a pas empêché de bien apprécier. D’abord parce qu’il y a beaucoup de très belles scènes et de très beaux moments. James Thierrée lui-même, qui a une gestuelle entre danse et jonglage que j’aime beaucoup ; certaines musiques ; plusieurs mouvements d’ensemble (décor compris) vraiment réussis ; et puis surtout, surtout, une danseuse complétement extraordinaire et omniprésente. Ensuite, j’ai bien aimé parce qu’il y a beaucoup d’humour et que globalement je l’ai trouvé efficace (le fait que James Thierrée dégage quelque chose de très sympathique aide bien, d’ailleurs). Une agréable découverte, donc, mais pas sur mes terrains habituels.