Un titre qui ne passe pas inaperçu, un livre qui a fait du bruit, pas forcément pour de bonnes raisons d’ailleurs. L’ayant lu, je suis pour qu’il continue à faire du bruit, mais si possible un peu plus pour son contenu. Qui n’est donc pas du tout simpliste ni inutilement agressif. L’autrice est utilement en colère mais en fait le moteur d’une réflexion bienvenue et intelligente. Sur les hommes, donc, et la masculinité. Son titre est juste et place au centre la question de la misandrie. Les hommes, en tant que classe, que groupe social, méritent-ils par défaut le respect ou au contraire le soupçon, voire l’hostilité ? Elle argumente pour la seconde option. Et, pour tout dire, non seulement je suis d’accord, mais ça m’a fait du bien de le voir posé en des termes aussi directs et clairs (et pourtant pas caricaturaux ni bas du front). C’est une réflexion dont la radicalité et la clarté posent des questions importantes à toutes celleux qui dépasseront un rejet réflexe. Le fait que ce soit franchement bien écrit, court et vif fait que c’est aussi un plaisir de lecture. C’est un livre bienvenu si vous en êtes déja sur ces questions, et puis franchement, vous pourrez répondre aux grognons de le lire eux-mêmes : c ‘est à la portée de tout le monde et ça peut faire réagir aussi dans le bon sens.