
Conclusion chronologique de la série Patternist (et pourtant premier écrit, je ne sais pas si vous suivez), Pattermaster montre l’aboutissement de la société franchement dystopique en construction au fil des trois précédents. Donc : pouvoirs psy, hiérarchies sociales extrêmes (avec esclavage) et enclaves prétendument civilisé-es menacé-es par les barbares extérieurs. Re-donc : on ne vient pas pour des moments roudoudou. Ici, on suit le parcours d’un jeune Patternist (avec des pouvoirs psy donc) frais sorti de l’école et plein d’ambitions qui va se trouver confronté à la réalité de la violence sociale et politique de la société dont il est théoriquement un des élus. Ce qui donne une sorte de parcours initiatique barré de choix dont aucun ne peut être vraiment bon, jusqu’à une conclusion en forme de victoire au goût amer (et qui me fait complètement regretter qu’il n’y ait pas de suite mais Butler écrit clairement pour explorer des thèmes et des situations, par pour dérouter une saga (contrairement à beaucoup de ses pairs de la science-fiction)). C’est un roman que j’ai trouvé d’une construction plus classique que les précédents : on y perd je trouve un peu en profondeur et en malaise mais on y gagne en rythme et en implication. Ce qui fait que je l’ai trouvé agréable à lire et intéressant mais moins fort et moins marquant (comme on part de haut, ça reste bien, ceci dit).